D’aucuns croient que les dances kabyles ne sont que « cṭeḥ wa rdiḥ » ! Et qu’elles sont toutes pareilles et vides de sens, à part la fonction ludique. Eh bien, non !!
Elles se pratiquent dans des cérémonials et des circonstances particulières de la vie en société, lors des occasions appropriées (non seulement fetes matrimoniales !) et, à l’instar des genres musicaux, chacune d’elles porte même un nom distinctif :
« Tigmarin », « Tisekkwrin », « dderza », « tabrurezt », « taqfafayt », « aqellal », « tizuraz », « tazlalazt », « taglilezt », « tahulit », « ajeddeb », ecc.
Dommage, nous avons perdu tout cela, aujourd’hui !
Nous déprécions nos traditions séculières, car étourdis et sidérés à notre insu. Nous négligeons outrageusement les expressions qui fondent notre entité identitaire et qui lui donnent une estampille, un visage. Nous dilapidons lamentablement la richesse incommensurable de notre patrimoine culturel dans l’oubli, nous n’en prenons pas soin et ne le valorisons point.
Ce faisant, nous sommes culturellement désinvoltes et socialement imprévoyants. Pour le moins !
Dahman At Ali